10 mois d'allaitement

Allaitement maternel depuis 10 mois (en cours) | Mon parcours…

10 mois après la naissance de mon bébé, et je l’allaite toujours. Je suis la première surprise, moi qui n’avais pas fait de plans au-delà de 6 mois, et qui ne m’étais même pas tellement intéressée à ce qui se passerait à partir de là… Aujourd’hui je suis très heureuse d’allaiter encore mon bébé, mais surtout d’avoir pu le faire. Parce que ce n’était pas gagné. Entre les douleurs, les difficultés, les professionnels de santé qui ne sont pas bien formés sur la question (mais j’en ai aussi rencontré de supers !), j’ai failli arrêter une bonne dizaine de fois !

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L’allaitement en théorie

Avant même de tomber enceinte, je savais avec certitude que je voulais allaiter. Ma mère m’a allaitée et m’en a toujours parlé avec beaucoup d’émotion. Émotion que l’on retrouve sur les photos et vidéos où elle m’a au sein. J’avais donc dans mon placard un joli biberon en verre « au cas où » (je ne m’en suis toujours pas servi au bout de 6 mois) et un tire-lait manuel (que j’ai utilisé). Et surtout, j’ai potassé le site web de La Leche League en long, en large et en travers. C’est la Bible de l’allaitement, et je vous recommande fortement d’aller y faire un tour si vous allaitez ou si vous comptez allaiter. Je me suis également inscrite sur des groupes Facebook dédiés à l’allaitement, où des personnes aident les mamans qui ont des soucis avec leur allaitement (mais certains groupes ont leurs limites et peuvent faire un peu peur…).

Niveau théorie, j’étais au top. La seule chose qui m’a manquée c’est un livre avec des schémas vraiment clairs et utiles. Si vous avez ça dans votre bibliothèque, faites-moi signe !

La première mise au sein : la tétée de bienvenue

Armée de toutes les connaissances, je savais qu’il était très important de mettre mon bébé au sein tout de suite après son arrivée dans le monde terrestre. Pourtant, et si mon accouchement physiologique et totalement non-médicalisé en maison de naissance s’est parfaitement bien passé, j’étais épuisée une fois mon bébé avec nous. J’avais l’impression qu’on m’avait roulé dessus avec un camion, une bonne vingtaine de fois. On m’a mis Little C. au sein, mais je ne pourrais pas vous dire s’il a tété, je ne m’en souviens plus et je pense même que je ne savais pas trop sur le moment non plus tellement j’étais à l’ouest. Je me rappelle ma sage-femme me poser la question et moi lui répondre un peu sans savoir « …oui? ».

La première semaine d’allaitement : le cauchemar

Ce dont je me souviens c’est de la difficile nuit en pointillés qui a suivi à la maison (j’ai accouché à 17h et jetais chez moi à 22h). J’ai vite délaissé le lit pour le canapé, où j’essayais tant bien que mal de nourrir mon bébé qui pleurait tout en laissant mon mari dormir (j’avais besoin de lui en forme pour la journée !). Les tranchées (ces contractions de l’utérus qui reprend sa place et sa taille, aussi normales que douloureuses) me réduisaient à néant, leur puissance et la douleur me faisaient trembler, j’avais l’impression que j’allais mourir. Elles étaient le plus souvent déclenchées et intensifiées par l’allaitement car ce dernier produit de l’ocytocine, qui entraîne la contraction de l’utérus. Bref, ça ne commençait pas hyper bien psychologiquement.

Petite astuce : ne faites pas comme moi et n’oubliez pas que vous pouvez prendre des antalgiques (paracétamol ou ibuprofen sont compatibles avec l’allaitement) pour la douleur !! Il n’est vraiment pas nécessaire de souffrir comme ça.

Au bout de 3 jours, j’ai commencé à avoir très sérieusement mal. Mais vraiment mal. Le soir j’ai eu la bonne idée de regarder mes seins avant de prendre une douche et qu’ai-je vu ? Du sang. Mes tétons saignaient.

Donc seins en sang (j’exagère) + épuisement + descente d’hormones + montée de lait + baby blues (et j’ai envie de dire avec le recul + dépression post-partum qui pour moi a commencé un peu pré-partum) = 30min à pleurer de désespoir dans la douche. Au lieu de me calmer, je n’ai fait que paniquer davantage. J’étais désespérée, il était 23h et (heureusement pour mon allaitement) la pharmacie d’en bas de mon immeuble n’était pas de garde. J’ai envoyé un message à ma sage-femme d’astreinte qui a tenté de me rassurer et m’a dit que l’on verrait ensemble le lendemain, et de m’accrocher. Le papa tentait désespérément de calmer Little C qui hurlait de faim dans la chambre, je pleurais sur le canapé du salon, et puis je me suis fait une raison. Là j’ai pensé : « à la guerre comme à la guerre ». Je n’allais pas laisser mon bébé crever de faim, donc j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée m’installer sur le lit pour l’allaiter. En pleurant. Hyper réjouissant et pas vraiment l’image de la mère allaitante entourée d’un halo de bonheur.

Oui, l’allaitement est naturel, mais il n’est pas inné pour la maman !

Le lendemain nous sommes allés à la maison de naissance pour le premier rendez-vous avec un pédiatre. Comme j’avais donc des crevasses (oui, les seins en sang on appelle ça des crevasses), elle a vérifié puis coupé le frein de langue de Little C. (c’est sans douleur) et ma sage-femme m’a refait un point sur les positions d’allaitement, la prise du sein etc. Elle m’a donné des patchs Medela pour la cicatrisation (qui ne m’ont pas tellement aidée, pour moi ça ne tenait pas bien et c’était assez pénible à remettre) et de la lanoline (là mes convictions de végane sont passées par la fenêtre parce que je dois avouer que ça m’a franchement bien soulagée….!).
Au bout de 48h mes seins étaient comme neufs et je n’avais plus mal (enfin plus trop).

10 jours d'allaitement
10 jours d’allaitement

Le premier mois d’allaitement : les montagnes russes

Le bilan du premier mois d’allaitement a été mitigé, mais suffisamment encourageant pour que je continue à allaiter. C’est simple, je me suis mis des dates à atteindre pour décider de continuer ou arrêter l’allaitement. Et vers la fin du premier mois – même si j’avais encore des douleurs en allaitant, j’ai décidé de continuer à allaiter.

Ca ne veut pas dire qu’après cette semaine cauchemardesque tout s’est bien passé. Loin de là.

Déjà, j’avait encore mal. Mais je savais aussi qu’en général l’allaitement est (modérément) douloureux le premier mois. On nous l’avait dit à la préparation à la naissance, et je l’avais lu. Je savais donc qu’il fallait que je patiente encore un peu. Comme je voulais quand même m’assurer que je ne faisais pas n’importe quoi, j’ai pris rendez-vous avec une conseillère en lactation. Ensuite, la montée de lait a été assez douloureuse, puis les fuites… impressionnantes. J’avais l’impression de nager dans mon lait. J’ai testé plusieurs coussinets d’allaitement (jetables et lavables), mais je ne les ai jamais supportés. Ils me grattaient, m’irritaient. Comme de toute façon je restais chez moi, j’ai décidé de m’en débarrasser. La nuit je dormais avec une serviette de bain sous moi, et des langes en coton autour de ma poitrine sous mon t-shirt. Je me réveillais trempée plusieurs fois par nuit, et je n’appréciais pas spécialement. Je n’appréciais pas non plus de ne pas dormir, réveillée par ce qui me donnait l’impression d’être des dizaines de réveils de mon bébé par nuit. Bébé que je ne pouvais pas reposer directement après la tétée parce qu’il n’aimait pas être allongé sur le dos, et régurgitait. Bref, ce n’était pas vraiment drôle tous les jours. Il y a également eu le pic de croissance des 3 semaines… celui qui fait que votre bébé – que vous aviez déjà l’impression d’avoir sur vous à longueur de journée – ne lâche plus votre sein une seule seconde (mais c’est pour la bonne cause : il stimule davantage la production de lait pour qu’elle suive la route de sa croissance vitesse V).

Puis il y a eu la visite chez le médecin (j’avais préféré un généraliste du coin plutôt qu’un pédiatre) du 1er mois. Celle des 2 semaines s’était bien passée, j’y allais plutôt confiante même si j’étais stressée à l’idée que mon bébé ne soit pas en parfaite santé. Il régurgitait pas mal – de plus en plus – pleurait beaucoup… J’osais à peine me poser la question « et si c’était mon lait » – question totalement hors propos au demeurant. Bref. La visite commence, tout va bien. Elle pèse Little C. Retourne s’asseoir à son bureau pour regarder les courbes… et me sort alors… « il n’a pas pris assez de poids, je veux le revoir dans 15 jours et si ça ne va toujours pas il faudra sûrement donner un complément de lait ».

Voilà donc un médecin incompétent en matière d’allaitement maternel. Si votre médecin ou pédiatre vous fait ce genre de remarque – sans autre forme de procès et face à un bébé actif et relativement enjoué – vous pouvez calmement sortir du cabinet et ne jamais y remettre les pieds.

Malgré toutes mes connaissances et mes certitudes, savoir que mon bébé n’avait pas assez grossit – et cette obsession de la prise de poids acharnée, on en parle ? – m’a ébranlée. Et si elle avait raison ? Et si je ne nourrissais pas assez mon bébé ? Et si je maltraitais mon bébé ????

On ne devrait jamais tenir ce genre de discours à une jeune maman et lui dire « allez merci, vous reprendrez rendez-vous sur doctolib – au fait, ça fait 30€ voilà merci au revoir ».

Bref, dans un élan de lucidité je lui ai dit que de toute façon j’avais pris un rendez-vous avec une conseillère en lactation et que je verrai avec elle. En sortant j’ai dit au papa de Little C. que je préférais mourir que de reprendre rendez-vous avec ce médecin, et que si la conseillère en lactation (également pédiatre) me plaisait, elle suivrait alors Little C.

Et pour le fin mot de l’histoire, mon lait était parfaitement parfait. Ce qu’on ne savait pas encore (mais qu’on saurait le lendemain), c’est que mon bébé avait une sténose du pylore. L’hypertrophie d’un muscle se trouvant à la sortie de son estomac empêchant la bonne digestion de son alimentation, il régurgitait de plus en plus, jusqu’à faire d’énormes vomis en jet qui nous ont mené aux urgences pédiatriques, à une opération sous anesthésie générale et 10 jours d’hospitalisation.

1 mois et demi d'allaitement
1 mois et demi d’allaitement

1 mois et une sténose du pylore : l’allaitement face à l’hospitalisation

Je ne vais pas revenir en détails dessus, vous pouvez lire tous les détails dans mon article sur la sténose du pylore et l’hospitalisation qu’elle a entraînée. Je vais juste faire le bilan de cette désagréable expérience face à mon allaitement exclusif.

Premièrement, j’étais trop paniquée pour faire appel à la totalité de mon cerveau, de ma mémoire, de mes connaissances. Pour cette raison, je n’ai pas bien ni assez tiré mon lait dès le début de l’hospitalisation. Si on me l’avait gentiment rappelé, ça aurait été fortement apprécié. Mais non. Durant les premières 48h, j’ai dû tirer peut-être 6 fois mon lait – au lieu d’environ toutes les 3h. Pendant l’hospitalisation je n’ai jamais tiré mon lait la nuit (à part peut-être une ou deux fois au total). C’est une grosse erreur puisqu’un pic de prolactine a lieu la nuit, et tirer son lait (ou donner le sein) est alors très important pour que la production continue à être bonne (loi de l’offre et de la demande en allaitement). Comme j’ai une chance absolument incroyable, cela n’a eu aucun effet sur ma lactation – ou alors Little C. a vite remis les choses en place quand il pu téter à nouveau et je ne m’en suis pas rendue compte. Mais ne faites pas comme moi, tirez votre lait.

Deuxièmement je ne tirais pas tout à fait assez de lait pour les besoins de mon bébé au bout de quelques jours. Comme au début il buvait peu – tout allait bien. Mais ensuite ses besoins ont augmentés et je ne tirais pas assez. Cela ne m’a jamais paniquée au regard de ma lactation : je savais déjà très bien que ce qu’on tire au tire-lait n’a rien à voir avec ce qu’un bébé peut obtenir en tétant directement au sein. La stimulation par tire-lait n’a rien à voir avec celle du professionnel en tétouille : le bébé. Par contre il a donc fallu donner du lait artificiel à Little C.. Je l’ai extrêmement mal vécu au début, puis je me suis fait une raison.

Troisièmement, j’ai été confortée dans l’idée que la plupart des professionnels de la santé et malheureusement y compris ceux qui travaillent tous les jours avec des nourrissons, sont totalement ignorants sur le sujet de l’allaitement maternel. En plus de ça, tout le monde y va de son petit avis perso, voire de son expérience (qui, je le rappelle, n’a rien d’universel – ce n’est pas parce que votre bébé n’a pas fait de confusion sein/tétine que la confusion sein/tétine n’existe pas, merci !). Ce fut donc un festival de lieux communs, de conseils pourris (« il faut mettre des bouts de sein » : mais bien sûr !!), d’absurdité (allaitement à la demande « toutes les 3h pendant 20min max »), de phrases qu’on se demande bien s’il est sérieux ou non le chirurgien de garde (« donc au retour à la maison… allaitement toutes les 3h… ça fait 8 par 24h… ah non mais c’est chiant 8 par jour, donc disons 5 ou 6 tétées par jour… »… ….. je ne m’en remets toujours pas).

C’était pas top.

A partir du 2ème mois : l’allaitement n’est plus douloureux !

Heureusement une bonne semaine plus tard, j’ai fait la connaissance d’une pédiatre fantastique – la fameuse conseillère en lactation. Si vous voulez les détails de cette rencontre, j’ai écrit un article sur le déroulement de ma consultation en allaitement. Grâce à elle, j’ai bien compris quelle était la position et la prise du sein optimales et comment y parvenir. J’ai aussi également appris que si j’avais toujours mal ce n’était pas normal : je souffrais en fait d’un vasospasme. Grâce à des vitamines et des bonnes pratiques, la douleur a pu disparaître. Un miracle !

Une fois que l’allaitement ne fait plus mal, les seuls inconvénients sont le rythme (parfois effrené) des tétées, la dépendance quasi-totale du bébé au sein maternel (oui, c’est ce qu’on voulait, mais on pensait aussi pouvoir manger, boire, dormir, prendre une douche – au moins un de la liste par jour !), et les fuites qui arrivent toujours au mauvais moment (ou « comment fuir les bébés qui pleurent dans les magasins parce qu’ils déclenchent encore votre réflexion d’éjection – youpi ! »). J’ai dû ruser pour pouvoir ne pas mourir de faim ou systématiquement manger froid. J’ai dû vivre avec 2 heures de sommeil par nuit – fragmentées en 6.

Et puis il y a ces moments juste magnifiques. Où un regarde son bébé téter, et on a envie de le bouffer tellement on l’aime. Et on se dit que c’était l’enfer mais qu’on y tenait tellement à cet allaitement qu’on a bien fait de tenir bon parce qu’enfin ça ressemble à l’image qu’on s’en était fait !

Bons et mauvais côtés de l’allaitement pour moi jusque là

Commençons par le négatif

Les lymphangites

En 10 mois d’allaitement, j’ai fait 3 lymphangites.

Une lymphangite est une inflammation du sein (c’est le stade non-infectieux de la mastite). Elle se manifeste lorsqu’un canal lactifère est bouché et que le lait stagne donc au lieu de sortir. Le sein est dur, gonflé, rouge, chaud. Et surtout : très douloureux. La plupart du temps la lymphangite s’accompagne de fièvre et de symptômes proches de l’insolation.

Raison pour laquelle j’ai moi-même cru avoir fait une insolation, alors que je me sentais très mal un jour de juin. Je ne sais pas comment j’ai fait mais je suis quand même sortie pour une (trop) longue balade en ville avec Little C. et son papa. En rentrant, je pouvais à peine me relever du lit. Clairement, j’allais mal. Le lendemain j’avais rendez-vous avec ma sage-femme et je lui ai annoncé en panique que j’avais une mastite (et limite que j’allais mourir). En regardant mon sein elle m’a vite calmée, selon elle ce n’était encore qu’une lymphangite et si je drainais bien mon sein, les symptômes partiraient dans les 24h. Comme d’habitude, elle avait raison.

Comme je l’ai récemment dit à une amie : oui, j’avais l’impression d’être sur le point de mourir. La douleur est vraiment aigüe, la fatigue et la fièvre n’aidant évidemment absolument pas. Mais une fois qu’on est passé par là, on est prête pour les prochaines. J’ai donc pris les deux suivantes avec philosophie. Elles sont apparues en fin de nuit et à son réveil j’ai prévenu le papa de Little C. que j’avais une lymphangite et qu’il n’allait pas pouvoir compter sur moi pendant au moins 24h. La meilleure chose à faire dans ce cas étant de rester au lit sauf pour aller prendre de bonnes douches bien chaudes, et de drainer son sein par tous les moyens, idéalement par le savoir-faire de son bébé. Sinon (et/ou) à la main. Au pire (ou pas, hein !)… avec le participation de son (ou sa) partenaire (héhé).

J’ai remarqué que la lymphangite avait tendance à se déclarer lorsque je dormais beaucoup de nuits d’affilée du même côté, du coup j’essaie maintenant de varier…

Les pics de croissance et les nuits

Ce n’est pas en arrêtant l’allaitement qu’un bébé va forcément « faire ses nuits » (ce qui ne correspond qu’à une nuit d’environ 4-5h de toute façon) par magie. Par contre c’est vrai que lorsqu’on allaite on peut difficilement passer le relai la nuit. C’est un choix, mais il humain de craquer lorsqu’on accumule des semaines entières (que dis-je, des mois !) de manque de sommeil – même si on l’a voulu. Il y a de bonnes nuits, et des nuits beaucoup moins sympa. C’est comme ça. C’est dur.

Quant aux pics de croissance, qui ont lieu aux 3/6/9 jours/semaines/mois (environ)… Ils transforment une mère aimante en véritable sein sur pattes. Le bébé veut le sein. Tout le temps. Tout. le. temps. C’est épuisant, on sent ses seins « vides » (mais ça ne veut pas dire qu’on n’a plus assez de lait !!), puis beaucoup plus pleins. C’est la lactation qui se met au diapason des nouveaux besoins d’un bébé en pleine croissance.

Les petites blessures de l’allaitement

Au-delà des maux de l’allaitement il y a les « petites blessures » du fait du bébé, qui sont difficiles par la douleur comme par le sentiment d’être blessée par son bébé. Si le réflexe d’éjection est un peu fort, par exemple, il arrive que le bébé s’énerve et tire le mamelon vers l’arrière. Il arrive aussi parfois qu’il pince le téton avec sa mâchoire, ou encore qu’il griffe le sein avec ses petits ongles coupant comme des lames de rasoir. Et lorsque les dents arrivent… il y a les morsures. J’ai eu la chance que les 2 premières dents de Little C. n’arrivent qu’à ses 9 mois. Je croise les doigts mais pour l’instant j’ai eu le droit à peu de morsures, et d’une douleur relativement supportable…

6 mois d'allaitement
6 mois d’allaitement

Bonheurs et avantages de l’allaitement

Une fois que les douleurs sont passées et hors périodes de lymphangite ou pics de croissance, j’adore allaiter mon bébé. J’adore le voir téter. J’adore le voir demander le sein. J’adore le sentiment de produire ce qui nourrit mon bébé.

Le moment où je le vois s’avancer vers moi pour prendre le sein, avec ses grands yeux qui traduisent alors son seul et unique but : téter, je fonds !

Je trouve l’allaitement aussi extrêmement pratique : je n’ai besoin de rien pour nourrir mon enfant (bien que nous ayons débuté la diversification alimentaire depuis ses 7 mois), je peux le nourrir partout, à n’importe quel moment et dans n’importe quelles circonstances. C’est aussi extrêmement pratique pour le réconforter, que ce soit parce qu’il a eu peur, parce qu’il n’arrive pas à dormir, parce qu’il est malade ou qu’il a mal quelque part… Comme il apprend à se déplacer et à marcher, il tombe très souvent. Il me suffit alors de le prendre contre moi, de le rassurer sur le fait que oui, ça fait mal de tomber, mais que la douleur va vite passer, de le mettre au sein, et quelques secondes après la chute est oubliée. La tétée est aussi le moyen ultime pour le faire dormir… on lit souvent que les bébés allaités ne s’endorment qu’au sein. Déjà c’est faux : cela dépend des bébés et même des périodes pour un même bébé. Depuis toujours, le moyen le plus efficace de faire dormir Little C. est de le mettre au sein (s’il est fatigué bien sûr, sinon ça ne marche pas – c’est magique mais pas à ce point-là !). Mais son papa arrive également facilement à l’endormir : pendant longtemps grâce au sling (l’écharpe de portage sans noeud) dans lequel il l’emmenait en balade parfois pendant des heures, puis maintenant il arrive à l’endormir à bras. Mais en effet, le sein est vraiment pratique pour endormir un bébé, et pour le rendormir lors de ses micro réveils la nuit. Personnellement je ne me sens pas du tout capable de me lever, aller préparer un biberon, rester éveillée le temps du biberon, me recoucher etc. Là c’est simple, je soulève mon t-shirt, il chope le sein, je referme les yeux !

Et le moment amour fou quand il me regarde en train de téter, que je lui chuchote « t’es le meilleur » et qu’il me fait un grand sourire plein de malice en gardant le sein en bouche, c’est cadeau !

Le lait maternel est presque magique et a plein d’utilités différentes qui nous rendent la vie plus facile. Jusque là je m’en suis servie avec succès pour : calmer les irritations du siège, adoucir la peau, laver le nez, et faire passer deux rhumes en 36h.

Et si vous vous posez la question, en dehors des pics de croissance la fréquence des tétées a diminuée depuis que nous avons commencé la diversification alimentaire. Il y a en gros entre 3 et 5 tétées la journée (avant c’était plutôt entre 6 et 8) puis 3 grosses tétées max la nuit (mais souvent beaucoup plus de réveils que ça !). C’est cependant un phénomène qui diffère selon les bébés et selon l’évolution d’un même bébé.

Bilan de 10 mois d’allaitement : on continue !

Tout au long de mon allaitement, je me suis donné des dates auxquelles ré-évaluer la situation. D’abord 1 mois, puis 2, 3, puis 6 mois, puis lorsqu’il aurait des dents. 2 dents et 10 mois plus tard, le prochain bilan est prévu à 12 mois d’allaitement. Je serais déjà très heureuse d’arriver à un an d’allaitement maternel, mais j’aimerais maintenant aller au-delà ! Avant de tomber enceinte j’avais penser allaiter, mais peut-être 6 mois… 9 mois ? Et finalement cela me semble tellement naturel, tellement positif et de plus en plus agréable que je me vois bien suivre les recommendations de l’OMS et d’allaiter au moins jusqu’aux 2 ans de mon bébé.


Mes essentiels de l’allaitement

J’écrirai un article complet pour ce qui est des essentiels de l’allaitement mais en attendant je mets quelques trucs ici qui m’ont aidée ou qui pourrait aussi vous aider :

10 mois d'allaitement Pinterest

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3 comments

Audrey 1 mars 2020 - 11 h 09 min

L’allaitement n’est pas toujours un long fleuve tranquille ! En tout cas, quelle belle relation avec ton petit bout !
Bravo pour ta Une sur Blogs Campus !
Audrey

Reply
slowmaman 3 mars 2020 - 15 h 50 min

Merci beaucoup pour ton commentaire Audrey 🙂

Reply
Pauline 3 novembre 2021 - 19 h 09 min

Bonjour,

Je tombe sur votre blog, alors que justement mon bébé approche des 10 mois et je l’allaite encore…comme vous je suis la première surprise. Tout se déroule bien, hormis la fatigue et la pression que génère la nécessité de produire et de tirer du lait pour les heures de crèche. J’ai la chance d’avoir une crèche qui accepte le lait maternel, mais je suis en train de me demander si on en fait pas un peu trop : je laisse entre 150 et 250ml de lait /jour – tout n’est pas bu car il y a parfois des biberons non fini ou du lait laissé au congélateur pour plus tard, mais cela me demande beaucoup d’énergie et d’organisation.
A 10 mois, puis à 11….etc mon bébé aura t-il encore besoin de lait pour son repas du midi et son goûter? Je lis que votre garçon est né en 2019, le temps a passé et j’aimerai savoir, si vous avez poursuivi l’allaitement au delà de 10 mois, quel est votre expérience sur le rythme, les besoins de votre bébé en lait au fil des mois. Bien sûr chaque bébé est unique, mais cela permettrait d’avoir au moins un avis…car on en trouve peu.
Merci en tout cas pour votre blog.
Cordialement, Pauline.

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